
Leçon 1 de Maître
Lechat : la force de la croyance
Bonjour mes très chers
Je suis le Maître Lechat, et on m’a désigné
pour vous administrer un certain nombre de leçons spirituelles.
La consigne générale du haut conseil est de faire
place à un peu d’humour, un humour aussi tendre que
possible, en prenant soin de ne pas faire dans la parodie. Cette
consigne est pour vous, elle n’est pas pour nous, car cela
ne nous dérange pas d’être parodiés.
Au contraire, cela aurait pu vous aider à prendre plus
de recul par rapport aux Maîtres extérieurs. Mais
on dirait que vous n’êtes pas prêts à
recevoir certaines révélations sur nous, comme par
exemple le fait que nous nous glissons dans les salles de cinéma
pour regarder gratuitement des films interdits au moins de 18
ans, ou encore que nous inspirons certains de vos humoristes professionnels,
avec bien plus d’énergie que ce que nous consacrons
à vos channels professionnels qui se prennent souvent bien
trop au sérieux.
Venons-en au fait. Le sujet de cette première leçon
est la force de la croyance. Qu’est-ce qu’une croyance
? Prenons trois petits exemples. Une croyance, c’est par
exemple lorsqu’un enfant croit que, de tous les enfants
de son âge qu’il y a sur Terre, il est le plus fort.
Cette croyance sera vraie dans un seul cas, à savoir dans
le cas de l’enfant qui est réellement le plus fort
dans sa tranche d’âge. Mais elle sera évidemment
fausse chez tous les autres enfants de la Terre. Ceci est un cas
de croyance à propos de soi. Dans le second cas, nous allons
dire qu’une croyance, c’est par exemple lorsqu’un
enfant croit que sa mère est la meilleure maman du monde.
Ceci est un cas de croyance à propos de l’autre.
Ce n’est pas la peine de préciser qu’il est
courant qu’une mère croit elle-même être
la meilleure maman du monde. Dans le troisième cas, une
croyance c’est par exemple lorsqu’un enfant croit
qu’en grandissant, il va se produire un phénomène
spécial qui va le transformer en un être extraordinaire
sans qu’il soit besoin d’un quelconque effort de sa
part, juste parce qu’il est exceptionnel, ou parce que Dieu
l’a à la bonne. Ceci est un cas de croyance à
propos du devenir.
Une croyance, c’est une conviction dans votre esprit, une
conviction qui se rapporte à quelque chose : vous, autrui,
etc. Une croyance peut être vraie, tout comme elle peut
être fausse. Mais quand on parle de croyance, ce qui compte
ce n’est pas la véracité ou la fausseté
de la dite croyance. Qu’est-ce qui compte ? C’est
la nature et la force de cette croyance. Un jour, un voyageur
fatigué fit escale sous un palmier aux feuilles généreuses
et à l’ombre rafraîchissante. C’était
en plein désert, et son chameau accueillit avec plaisir
cette pause, car la pauvre bête, qui n’était
pas un animal stupide, en avait un peu marre de devoir courir
à pas de cheval sous un soleil de plomb, et blatérait
des jurons dans sa barbe. Pour se reposer le voyageur s’adossa
contre le tronc rassurant du palmier, mais il sursauta une fraction
de seconde plus tard car un imposant démon des sables lui
apparut. Le démon lui dit d’une voix imposante :
- Petit humain, je te charge d’un message à l’attention
des habitants de la ville où tu te rends. Tu leur diras
que d’ici peu de temps, leurs récoltes périront,
leurs enfants mourront, et leurs bêtes péricliteront.
Après ces mots, le démon disparut, en laissant
le voyageur dans un état de stupéfaction terrifiée.
Ne voulant pas subir les foudres du démon, le voyageur
poursuivit son voyage et délivra la mauvaise nouvelle à
la ville concernée. Il raconta à tout le monde ce
qu’il avait vu et ce qu’on lui avait dit, et son récit
transpirait tant de sincérité que sa bonne foi était
évidente et convaincante. Les gens le crurent. Quelques
mois plus tard, les récoltes, les enfants et les bêtes
se mirent à dépérir.
Le voyageur, qui devait rejoindre une autre ville, reprit son
chemin. Une nouvelle fois, il fit la rencontre avec le démon,
et cette créature des enfers lui délivra un message
similaire pour la ville suivante. L’homme s’exécuta.
Mais en racontant son récit et en délivrant sa mauvaise
nouvelle aux gens de la ville, un vieux prêtre intervint
en disant :
- Nous ne doutons pas de ce que tu as vu et entendu, cher ami.
Mais nous n’ajoutons pas foi aux paroles de cette créature,
car nous savons qu’un démon est un être de
tromperie.
Les mois passèrent, et rien ne se produisit. Des années
passèrent, et rien ne se produisit. Le voyageur dût
se rendre à l’évidence : la sordide prophétie
du démon n’allait pas se réaliser dans cette
ville. Ce fut bientôt le temps pour lui de reprendre la
route. Il fit ses bagages, enfourcha son fidèle chameau,
et s’engagea à nouveau dans le désert. Mais
à peine eut-il fait quelques centaines de mètres,
qu’un ange éblouissant de lumière lui apparut
en plein ciel. A la vue de cette apparition, le voyageur éprouva
un amour indescriptible, tant l’ange était beau.
La céleste entité lui dit :
- Ô noble voyageur, retourne dans la ville d’où
tu viens, et dis aux gens de se préparer, car ils vont
traverser bientôt des jours difficiles. Leurs champs se
dessécheront, leurs enfants succomberont, et leurs bêtes
seront décimées. Qu’ils gardent courage dans
cette épreuve difficile, et qu’ils aient foi.
Emu jusqu’aux larmes, le voyageur s’en retourna sur
ses pas et alla délivrer le message aux habitants de la
ville. Sa description de la magnificence de l’ange était
si belle que chacun pouvait presque avoir l’impression de
se retrouver en présence du divin messager. On ne pouvait
douter de la parole d’un ange, et tout le monde se prépara
aux événements à venir. Tout se produisit
selon la parole de l’ange. En son for intérieur,
le voyageur se dit :
- Pour annoncer aux hommes les événements difficiles
et inévitables contenus dans le futur, Dieu autorise les
démons à prophétiser les malheurs, et quand
les gens se refusent à croire, il envoie alors ses saints
anges.
Ce fut la conclusion du voyageur de notre histoire, mais ce n’était
pas la vérité. Les habitants de la première
ville avaient été eux-mêmes les créateurs
de leur malheur, car ils avaient cru en cette sombre prophétie,
et l’énergie de leur conviction influença
le déroulement des choses jusqu’à produire
la chose attendue. Il y avait beaucoup de force dans leur conviction.
Au moment où le démon énonçait sa
terrible prophétie, sa parole était un mensonge.
Mais au moment où les habitants y ajoutèrent foi,
ils mirent en œuvre l’énergie nécessaire
pour concrétiser cette parole.
Les habitants de la seconde ville avaient, dans un premier temps,
tenu en échec la manœuvre du démon, en refusant
de croire en cette prophétie. Mais lorsque le démon
se transforma en un ange de lumière, (car les démons
sont des experts dans cet art, et ils font des anges plus vrais
que les vrais), la seconde ville succomba à l’autorité
spirituelle assignée aux lumineuses créatures célestes.
En ajoutant foi aux paroles de l’ange, les habitants de
la seconde ville donnèrent à ce qui était
au départ un mensonge, la force nécessaire pour
devenir une réalité.
Votre esprit a une certaine force, et si vous mettez cette force
au service d’une croyance fausse, vous aider cette croyance
à devenir vraie. Mais la capacité à transformer
une croyance fausse en réalité vraie, est déterminée
par le développement de votre esprit. Un jour, Jésus,
Jean et Pierre se promenaient seuls au bord d’un lac. Ils
discutaient tranquillement lorsque Jésus s’avança
sur l’eau et se mit à marcher sur les flots, comme
s’il s’était agi d’un sol ferme. Lorsqu’il
arriva au milieu du lac, il se retourna vers Jean et Pierre qui
étaient restés sur la berge. Il leur dit :
- Venez !
Les deux comparses se rappelèrent de ce qu’ils avaient
appris auprès du Maître : il suffisait d’y
croire, d’y croire fermement, et on pouvait faire ce que
l’on voulait. Ils se concentrèrent, se motivèrent
en se tapant sur la poitrine, puis ils s’engagèrent
sur l’eau. Mais seul Jean fut capable de marcher sur l’eau.
Pierre n’y arrivait pas. Les deux disciples étaient
interloqués : Jean était surpris que Pierre n’y
parvienne pas, et Pierre était surpris que Jean y parvienne.
Ils demandèrent au Maître pourquoi l’un réussissait,
et pas l’autre, alors que chacun d’eux était
pleinement convaincu de pouvoir y arriver. Le Maître répondit
:
- La croyance compte pour un peu seulement. C’est la force
de votre esprit qui détermine réellement ce que
vous êtes capable de faire.
Cette réponse du Maître devrait vous permettre de
mieux y voir clair. Savez-vous comment l’histoire de notre
voyageur ci-dessus se poursuit ? Eh bien, un véritable
ange avait vu toute la scène, et il avait compris que c’était
l’adhésion des hommes à une prophétie
qui permettait à celle-ci de se réaliser. L’ange
apparut donc au voyageur et lui confia un merveilleux message
:
- D’ici quelques années, vous allez ascensionner
dans la 5ième dimension, car les temps cosmiques sont arrivés.
Aujourd’hui encore, les habitants des deux villes attendent
la réalisation de cette prophétie, et ils y croient
de tout leur être. Mais autant il est facile à l’énergie
de l’esprit d’induire la mort, autant il n’est
pas à la portée des esprits ordinaires d’amener
la matière à se transmuter au point de changer de
dimension. Mais quand même, croire en la prophétie
de l’ange, c’est déjà un peu contribuer
à sa réalisation.
C’était le Maître Lechat.
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